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NBA 2010 - Un Game 7 entre les rivaux les plus mythiques de la NBA, on sort le popcorn et on admire.

  • Photo du rédacteur: Gaspard Devisme
    Gaspard Devisme
  • 15 févr. 2022
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 févr. 2022

Quelle est la plus grande franchise de l'histoire NBA ? Doc Rivers peut-il battre Phil Jackson à nouveau ? Qui de Brian "The Man, The Myth, The Legend" Scalabrine ou de Kobe Bryant est le réel "Mamba" ? Telles sont les questions que l'on est en droit de se poser au début de ces finales NBA 2010. Finales qui, accessoirement, pourrait sacrer Kobe pour une 5ème fois ou voir les Celtics prendre 3 titres d'avance sur les Angelinos. Après 6 matchs, les deux meilleurs ennemis sont dos à dos et se retrouvent au Staples Center de LA pour un affrontement final qui pue le classique.


32 titres au total au moment d'aborder ce game 7, 17 trophées pour les Celtics et 15 pour leurs homologues pourpre et or. Les deux plus mythiques adversaires de la riche histoire du basket américain se retrouvent pour une revanche des finales 2008. Pour Kobe, idole de la cité des anges, battre les Celtics serait synonyme d'accomplissement final en tant que Laker. Du côté des Garnett, Pierce et du futur traître Ray Allen, un deuxième titre en trois ans placerait définitivement les trois stars du Massachusetts comme l'un des grands big three dans l'histoire.


Pour aborder ce match décisif, les locaux emmenés par Phil Jackson sont au complet avec un 5 majeur composé de Andrew Bynum et Pau Gasol dans la raquette et Ron Artest à l'aile. Derek Fisher et son leader Kobe Bryant, seuls membres présents pour le three-peat 2000-01-02, se chargeront des lignes arrières. Du côté des Celtics, seule l'absence du soldat de l'ombre Kendrick Perkins est à déplorer. Blessé au game 6, le super athlétique pivot des C's laisse sa place à un vieillissant Rasheed Wallace dans la peinture. L'ancien Piston est accompagné par quatre all-stars, Kevin Garnett et Paul Pierce sur les ailes, Rajon Rondo pour dicter le tempo, et le sniper Ray Allen à l'arrière.


Les premières minutes du match donneront le ton de la rencontre: grosse défense, cafouillages sous l'arceau, maladresse au tir, jeu au poste entre Pau ou Bynum et Wallace ou Garnett. Des deux côtés du terrain, le ballon circule peu et il faut attendre un 3 points de Derek Fisher après un rebond offensif de Pau Gasol pour débloquer les compteurs. Le meilleur scoreur de la série, Kobe, à presque 30 points de moyenne, croque comme il sait si bien le faire. Le black mamba nous surprend avec des tirs forcés dont il a le secret, allant même jusqu'à un airball au bon souvenir du Jazz. Il faudra attendre les 8 minutes 30 pour le voir scorer. Quelques secondes plus tard, c'est Paul Pierce qui débloque sa ligne de stats dans un run des hommes en vert qui les verra terminer le quart-temps à 23-14.


La stat : Dans les 6 premiers match, chacune des équipes ayant l'avantage à la fin du 1er quart a remporté le match. On range les sneakers et on sort le champagne pour les joueurs de Doc Rivers ?

Malgré un panier pour entamer le deuxième quart-temps, Kobe est toujours maladroit. Les Celtics envoient aussi briques sur briques. C'est le moment choisi par Ron Artest pour montrer qu'il est plus qu'un distributeur de mandales, le DPOY 2004 prend les commandes et nous rappelle au bon souvenir de ses années Pacers au scoring. En face, le "Big Ticket" Garnett et "The Truth" Pierce se reprennent et permettent aux leurs de rester devant. Dans un match toujours aussi physique, la Vérité et Artest se font un gros câlin sous le cercle, quoi de plus logique pour celui qui se fera appeler Metta World Peace un an plus tard ?

C'est aussi dans cette fin de 1ère mi-temps que le "White Mamba" Brian Scalabrine rentre sur le terrain pour montrer au monde qui est le vrai serpent. Après 25 secondes sur le parquet, Doc Rivers le rappelle sur le banc pour un repos bien mérité.


Dans l'ensemble, le match est plutôt maîtrisé par Boston qui rejoint les vestiaires en menant 40-34. Les héritiers de Larry Bird sont emmenés par un bon Paul Pierce à 11 points et 3/6 au tir. En face, le lieutenant Pau Gasol, pas toujours adroit, est malgré tout le joueur le plus influent de son équipe en attaque et en défense.


La tendance se confirme dès la reprise, après 2 minutes de jeu les Celtics passent les 10 points d'avance pour la première fois. Bien muselé, Kobe ne trouve pas son rythme et en vient même à rater des lancers. L'écart se stabilise entre 7 et 10 points pendant une grande partie du quart-temps. Un gros contre et une faute provoquée par Gasol permettent aux Lakers de revenir à 2 possessions d'écart. A qui Doc Rivers fait-il appel, quand le match se resserre ? Scalabrine évidemment. Le rouquin préféré des fans NBA s'empare du ballon, drive et... oublie de tirer. Violation de l'horloge des 24 secondes, balle aux Lakers qui ne profiteront pas des quelques secondes restantes pour revenir au score.


12 minutes restantes, un trophée Larry O'brien en jeu, et tout une salle acquise à la cause des Angelinos. 57-53 Celtics... il n'est jamais bon de rester à portée de Mamba pour rentrer dans le money time. Grâce à Gasol et Artest, les locaux reviennent à hauteur de leurs adversaires (61-61) avant les 6 dernières minutes. Moment choisi par Kobe Bean Bryant pour sortir de sa boîte: shoots à mi-distance, lancers, distribution à son compère champion du monde 2006 avec la Roja qui provoque faute sur faute.


En face, Garnett et Pierce maintiennent les C's en vie jusqu'à un nouveau contre de Pau Gasol à 1 minute 46 du buzzer. 70-74 pour des Lakers qui ont repris l'avantage pour la première fois depuis le début du 1er quart. L'espagnol joue des coudes dans la raquette et offre 6 points d'avance à la franchise chère à Magic Johnson.


C'est alors que le "Sheed" Wallace, qui reste sur un 0 sur 6 derrière l'arc au match 6, rappelle à tout le monde ses qualités de shooteur extérieur. 73-76 Lakers. Artest lui répond instantanément. 1 minute à jouer, 73-79 Lakers. Un nouveau missile à 3 points, de Ray Allen cette fois-ci, et trois points d'écart à nouveau. Kobe veut s'inviter à la fête mais manque son tir, rebond Gasol qui redonne au Black Mamba qui provoque la faute et deux lancers. Il ne tremble pas mais Rajon Rondo, futur Laker, score encore à 3 points pour Boston. +2 Lakers avec 16.2 secondes sur l'horloge.


Vujacic, invisible lors de ses quelques 3 minutes passées sur le parquet, sort du banc et est envoyé aux lancers par les Celtics qui font faute dès que possible. L'arrière des Lakers ne tremble pas et reste à ce jour le slovène le plus bagué de l'histoire NBA, n'en déplaise à Goran Dragić et Luka Dončić. Après une rencontre globalement dominée par les joueurs en vert, les joueurs de Doc Rivers se sont fait reprendre dans un match qui sonne le glas de leur big three des années 2000. Phil Jackson continue d'écrire sa légende, 6 titres sur le banc des Bulls, 5 à LA, avant d'entamer une carrière de dirigeant (presque) aussi réussie chez les Knicks.


Les Game 7 en finales NBA sont une denrée rare. Ces NBA Finals 2010 ne se seront peut-être pas conclues sur un match mémorable en termes de performances individuelles. Mais la dureté défensive, l'omniprésence de Pau Gasol et l'impact de Kobe dans le money time auront consacrés les soldats du Zen Master au sommet du basket-ball pour la 16ème fois dans l'histoire de la franchise.



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