Contrat garanti pour Jabari Walker, on croit fort au steal à Portland !
- Gaspard Devisme
- 14 juil. 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 juil. 2022
Bienvenue en offseason, bienvenue dans la période de la hype facile en NBA. Le moindre workout filmé, le moindre rookie un peu énergique, tout est bon pour s’enflammer à quelques mois de l’entame de la saison. A Portland, les fans ont choisi leur victime : Jabari Walker. Il faut croire que le front office a aussi cédé à la tentation puisque le récent 57ème choix de draft vient de signer son premier contrat pro.

Téma la taille d’la kichta
Habitué des bons coups à la draft ces dernières années, les Blazers jeté leur dévolu sur Jabari Walker avec l’avant-dernier choix de cette draft 2022. Après Anfernee Simons et Gary Trent Jr. en 24ème et 37ème choix de la Draft 2018, Nassir Little en 25ème choix de la Draft 2019, Jabari Walker pourrait être la prochaine pépite des Blazers à sortir du bois. C’est en tout cas ce que ses performances en Summer League laissent entrevoir pour la bande à Dame D.O.L.L.A., et la récente arrivée de Mike Schmitz au poste d’assistant GM n’y est peut-être pas pour rien au vu de la réputation de l’ancien scout d’ESPN.
Ailier fort, 2.06 mètres, 2.13 mètres d'envergure, 19 ans, voilà la carte d’identité du bonhomme. Pour les stats, celles de la saison 2021-2022 sont tout à fait honorables. Plus de 14 points et 9 rebonds sous les couleurs des Buffaloes du Colorado, le tout à 46% au tir et 34% à 3 points pour sa deuxième saison en NCAA. 13 points à 68% et 37% du parking, 8 rebonds, Jabari continue de balancer du sale sur ses trois premières sorties en Summer League. Inspiré par la carrière de role player du paternel Samaki Walker, champion avec les Lakers en 2002, JW connaît les ficelles du métier et le travail à fournir pour se faire sa place dans la Grande Ligue. Éthique de travail, grosses perfs, une franchise sous le charme, voilà la recette pour aller chercher son premier chèque dans l’Association Nationale de Basketball. Sur le papier, tout est toujours magnifique, mais y’a bien quelques raisons pour lesquelles l’athlétique poste 4 n’est pas passé loin de rester bredouille à la draft.
Les différents scouting reports font bien l’étalage des qualités dont transpirent les lignes de stats du bonhomme, mais ce ne sont malheureusement pas les seuls détails à retenir de son jeu. Scorer à l’université c’est bien, chez les grands c’est une autre paire de manches, sans parler de l’autre côté du parquet. Les années universitaires du garçon ont laissé transparaître une certaine lenteur dans le footwork, le laissant à la peine en défense, et l’empêchant de changer de rythme lorsque lui ou son équipe tient la gonfle. Combiné à une tendance à la faute facile, une aversion au contact, et on obtient quelques lacunes qui peuvent coûter cher face aux marmules de la NBA. Bon, vu ses premières sorties en Summer League, on se dit que Jabari bosse fort. Grosse défense, hustle, shoot, tout pour être enthousiaste à l'aube de sa saison rookie. En bref, un peu de mesure, mais rien de rédhibitoire quand on arrive sur ses 20 ans, qu’on a déjà prouvé une jolie qualité de shoot dont raffole la ligue actuelle, qu’on est prêt à passer des heures à la salle, et qu’on a une jolie carcasse à développer.

Des qualités certaines, le reste à développer
En quête de succès immédiat avec leur futur multimilliardaire Damian Lillard, les Blazers n’offriront sans doute pas les plus grosses minutes de la ligue à leurs rookies la saison prochaine. Mais, grandir dans une équipe qui gagne et côtoyer du All-Star à l’entraînement, c’est parfois pas si mal. Allez demander à Anfernee Simons, Jordan Poole et leurs franchises ce qu’ils en pensent.
Des jolies perfs à tous les étage, une bonne mentalité, et un profil validé par un expert comme Mike Schmitz, Jabari Walker coche plusieurs cases de la bonne pioche à la draft. Confirmer les promesses, corriger ses défauts pour trouver sa place dans la ligue (et plus si affinités), en voilà une belle mission pour le natif de Wichita.
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