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Le jour où l'Olympico régalait Gerland... qui a dit que la Ligue 1 était ennuyante ?

  • Photo du rédacteur: Gaspard Devisme
    Gaspard Devisme
  • 15 févr. 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 févr. 2022

8 novembre 2009 : Bordeaux, encore au sommet de la Ligue 1, est emmené par un Yoann Gourcuff qui s'apprête à remporter le premier de ses 4 Ballons d'Or, Paris est l'équipe de Mevlüt Erdinç, et Valenciennes est une équipe respectée du milieu de tableau. Vous n'y croyez pas ? Eh bien si, c'est d'ailleurs ce jour-là que le championnat de France nous récitera l'une de ses plus belles partitions.


Pour l'affiche de cette 13ème journée de Ligue 1 2009/10, le 3ème (Marseille) se rend à Gerland pour affronter le dauphin du championnat (Lyon) dans un Olympico qui restera dans les annales. Quelques heures avant le début du match, le leader bordelais chute à Lille (2-0) et donne l'opportunité à ses deux plus proches rivaux de se rapprocher au classement. L'occasion parfaite pour les deux équipes de prendre rapidement l'avantage avant de fermer la boutique.


21h, les Niang, M'bia et autre Brandão de l'OM se présentent face à la troupe de Lisandro Lopez qui reste sur une victoire 3 à 1 au Vélodrome en fin de saison dernière. Seul rescapé de cette époque, Steve Mandanda se fait fusiller à l'entrée de la surface par Miralem Pjanic après seulement trois minutes de jeu et une mauvaise relance de la défense phocéenne. Malheureusement pour les supporters présents ce soir-là, l'avantage lyonnais ne durera pas. À la 11ème minute, Souleymane Diawara reprend un corner de Fabrice Abriel qu'Hugo Lloris ne parviendra pas à repousser annonçant une soirée difficile pour le futur gardien des Spurs. Ce premier quart d'heure de folie n'est sûrement pas du goût du futur sélectionneur tricolore, sur le banc de l'OM, qui nous habituera plus tard à de longues soirées internationales. Cependant, Sidney Govou ne se privera pas de se faufiler dans un boulevard laissé par Souleymane Diawara, sûrement encore en train de célébrer son but, pour trouver le chemin des filets du numéro 2 des bleus (2-1, 14').


S'en suivra une demi-heure plus brouillonne marquée d'une domination stérile des marseillais. Les lyonnais n'arrivent pas à profiter de leurs opportunités en contre dont une gâchée par Pjanic et Källström à la 39ème qui sera suivie cinq minutes plus tard par l'égalisation marseillaise de Benoît Cheyrou malgré une nouvelle intervention pleine de maîtrise de Lloris (2 - 2, 44'). Les 22 acteurs se dirigent alors au vestiaire pour retrouver un peu de calme et reprendre le match sur un rythme plus tranquille.



Spoiler... But de Baki Koné à la 47ème minute, reprenant un centre de Fabrice Abriel auteur d'une deuxième passe dé (2-3, 47'). Les trente minutes suivantes verront Brandão et Niang buter face au portier lyonnais, tandis que Lisandro ne trouve pas la faille face à Mandanda, future légende de Crystal Palace. Bafé Gomis et Bastos, nouveaux entrants lyonnais, seront les plus dangereux jusqu'à la 79ème minute mais n'éviteront pas le but de l'i-né-vi-ta-ble Brandão. D'une reprise du talon sur un corner d'Abriel, pour le hat-trick à la passe, l'Auriverde donne DEFINITIVEMENT l'avantage aux joueurs de la cannebière.


2-4, 80ème minute, on va enfin pouvoir vivre dix minutes tranquille jusqu'au coup de sifflet final. Spoiler #2... lancé dans la surface par Jean II Makoun, Lisandro crucifie Mandanda d'un délice de piqué et ramène les siens à une longueur (3-4, 81'). Une longue minute plus tard, main d'Heinze sur un corner lyonnais, penalty pour Licha qui ne tremble pas, 4-4 (83').


Entre drop de Stéphane M'bia et coup-franc de Bastos dans les gants de Mandanda, les minutes suivantes seront décousues. Soudain, dans la nuit noire rhodanienne, une inspiration de Pjanic envoie Michel Bastos seul face à Mandanda pour le 5 - 4. L'ancien lillois ne tremble pas et arrache la victoire pour l'OL comme le retranscrit si bien Grégoire Margotton "OOOHHH, ils seront allés la chercher jusqu'au bout... Gerland explose !" (5-4, 90'). Trois minutes à jouer, les marseillais n'abdiquent pas et poussent dans le camp lyonnais. Mais les locaux ne veulent plus se faire reprendre et enfoncent le clou grâce à un magnifique extérieur du pied de Jérémy Toulalan (6-4, 90').

Au grand étonnement de toutes les tribunes, le tableau d'affichage final affiche 5 buts partout, mais comme le traduit le regard dépité du gardien champion du monde 2018, il se pourrait que ce dernier but n'ait pas atterrit dans les bons filets (5-5, 90'). Les deux dernières minutes du temps additionnel seront très décevantes puisqu'il n'y aura même pas un tir.


Dans un match en forme de montagnes russes, lyonnais et marseillais auront offert un spectacle exceptionnel avec des buts plus ou moins évitables marqués par des joueurs plus ou moins mémorables. Au final, le plus surprenant restera peut-être que le jeune Vitorino Hilton, 32 balais au coup d'envoi, n'était alors qu'au début de sa carrière.

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